Je tenais à vous inviter à visionner un reportage diffusé la semaine prochaine sur France 2.
Il est vraiment important, plus que jamais, de sensibiliser et de soutenir nos agriculteurs pour leur bien et dans l'intérêt général.
Un documentaire sur les agriculteurs malades des pesticides intitulé « La mort est dans le Pré » sera diffusé le 17 avril sur France 2 en deuxième partie de soirée. Réalisé par Eric Guéret, ce film de 52 minutes montre le « piège chimique » tendu aux agriculteurs, et leurs difficultés à sortir de ces pratiques.
Les pesticides sont aujourd’hui au cœur de nombreux sujets d’actualité et restent une problématique majeure des pouvoirs publics, des scientifiques et plus largement de la population générale. Des études prouvent les risques d’être exposé à ces produits et tentent d’apporter des solutions alternatives à l’usage de ces produits dangereux.
De nombreux témoignages
En France, des centaines d’agriculteurs sont victimes des produits phytosanitaires que l’on croyait « anodins ». De nombreuses maladies comme la maladie de Parkinson, la leucémie, les cancers (et autres) ont été diagnostiquées sur des agriculteurs qui utilisent ces produits sur leurs exploitations depuis les années 50.
A travers ce film documentaire on apprend les histoires d’hommes atteints de maladies parfois mortelles. On nous plonge dans leur combat perpétuel pour tenter de se faire connaitre dans leur travail et pour faire reconnaitre leur maladie. Les personnes qui témoignent sont celles qui ont osé briser le silence pour dévoiler leurs tristes situations au grand jour.
Ce film dénonce donc une certaine agriculture, celle des méthodes intensives qui ont des conséquences dramatiques pour l’homme et l’environnement.
Une prise de conscience générale
Suite notamment à l’affaire Monsanto, plusieurs agriculteurs commencent à s’organiser pour faire prendre conscience à d’autres des dangers de leur métier, et pour réfléchir à de nouvelles pratiques. Une véritable remise en cause de tout un système où des agriculteurs se retrouvent être les premières victimes de leurs propres pratiques.
Ce film aborde en fait cette méthode complètement paradoxale : Les agriculteurs sont piégés de l’utilisation intensive de la chimie qui a révolutionné leur métier. Et face à cela, beaucoup d’entre eux développent des pathologies graves. Le problème est là : arrêter l’utilisation de pesticides semble extrêmement compliqué puisque les grandes firmes de pesticides ont imposé cette idée qu’aucune autre alternative n’est possible. Les agriculteurs pourraient envisager de se lancer au bio, mais cela demande des moyens colossaux que les producteurs ne peuvent pas forcément se permettre.
Aujourd’hui nous pouvons dire que les choses sont en train de changer. En effet certaines substances dangereuses ont été retirées, et les produits évoluent grâce à cette prise de conscience générale. Il reste cependant des choses à faire si nous ne voulons pas que cette épidémie se confirme pour les agriculteurs.
Cette vidéo de 3 minutes est la présentation du reportage diffusé le 17 avril. sur France 2
Elle donne un parfait avant-gout de ce que le téléspectateur découvrira pendant un peu moins d’une heure ce soir là…
Source:
http://www.agirpourlaplanete.com/videos/13-pollution/1441-la-mort-est-dans-le-pre.html
Je vous invite également, si ce n'est pas déjà fait, à visionner :
"Nos enfants nous accuseront" de Jean-Paul Jaud
Nos enfants nous accuseront raconte la courageuse initiative d’une municipalité du Gard, Barjac, qui décide de faire passer la cantine scolaire au bio, conscient du danger sanitaire qui menace une jeune génération exposée aux 76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays.
Enfants, parents, enseignants, paysans, élus, scientifiques et chercheurs, livrent leurs sensations, leurs analyses, leurs angoisses, leur colère, le fruit de leurs travaux. Chacun raconte son expérience, dénonce les abus, pose les problèmes, mais tous proposent des solutions, à condition que les différents organes de décision prennent leurs responsabilités
et
"Solutions locales pour un désordre global" de Coline Serreau
« Les films d'alertes et catastrophistes ont été tournés. Ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu'il existe des solutions, faire entendre les réflexions des philosophes et économistes, qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s'est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. » Coline Serreau
Le documentaire de Coline Serreau cherche à poursuivre au delà des documentaires « environnementaux » récents en montrant des solutions en marche. La réalisatrice y croise tout autour du monde des hommes et des femmes qui mettent en œuvre leur propres solutions aux désordres environnementaux.
La réalisatrice y rencontre notamment Pierre Rabhi, Lydia et Claude Bourguignon, les paysans sans terre du Brésil, Kokopelli en Inde, M. Antoniets en Ukraine...
A chacun de faire sa part en achetant local (pour les produits qui peuvent l'être) et d'aider nos agriculteurs à changer progressivement leurs pratiques.
Personnellement, je cherche ma viande directement chez le producteur depuis quelques années déjà. Après un échec avec un producteur local pour les fruits et légumes, je compte bien en retrouver un autre prochainement. Idéalement, j'aimerai pouvoir rejoindre une AMAP.
Nous avons aussi prévu, avec les enfants, d'améliorer nos connaissances en jardinage afin d'espérer produits un peu plus de légumes nous-mêmes.
Mais revenons à mon producteur de viande. Depuis que nous nous approvisionnons chez lui, tous les membres de la Bidul'Family se sont mis à apprécier la viande. Paradoxalement, nous en achetons moins. Oui, j'ai bien dit "MOINS" !
Je m'explique. Prenons l'exemple du boeuf. Lorsque nous nous approvisionnions au supermarché, nous achetions 1 kilo de viande pour nourrir tout le monde sachant que les enfants étaient plus jeunes. Lorsque nous la faisions cuire, elle rétrécissait tellement qu'il ne restait qu'un petit bout à chacun. Certains jours, elle avait un goût bizarre ou se transformait en véritable semelle plus solide que celle de nos chaussures actuelles.
Aujourd'hui, nous nous contentons de moins de 700 grs (et encore parce que nous sommes gourmands !). La viande est tendre, goûteuse et nous avons réellement plaisir à en consommer de temps en temps.
Je pourrais vous présenter des exemples similaires avec le poulet, le canard etc.
Points forts de nos deux producteurs de viandes :
- ils font de la vente au détail comme n'importe quel boucher
- ils proposent des produits de collègues producteurs
- la personnalisation de l'accueil et le sourire permanent malgré des journées très chargées
- la transformation "maison" des produits bruts sans ajouts de substances inconnues
- des produits moins gras pour l'un des producteurs car il n'utilise que la graisse disponible sur l'animal (ceci concerne principalement la charcuterie)
- l'un d'entre eux nous propose régulièrement de goûter des nouveautés en nous remettant des échantillons gratuits
- le goût et la texture des produits proposés
- un bon rapport qualité/prix et des tarifs stables
J'espère vous avoir donné l'envie de mettre en place vous aussi vos circuits courts.
A bientôt.
Tout à fait dans notre style de vie depuis longtemps, mais encore plus ces dernières années où l'on doit lutter chaque jour contre tous produits transformés à grand coup de chimie pour avoir l'air du VRAI sans en être.
RépondreSupprimerUn retour aux sources nécessaire pour la santé et pour la survie de notre espèce. Seulement c'est cher, et beaucoup ne peuvent pas s'offrir ce luxe, qui est abordable quand on se débrouille seul. Il faut chercher et trouver des éleveurs ou jardiniers près de chez soi.
Bonne journée
Je suis tout à fait convaincue! je vais adhérer à l'Amap proche de chez moi. J'ai la chance que dans cette Amap il y a un producteur de viande bio!
RépondreSupprimerJ'ai acheté l'autre jour 2 escalopes de veau qui ont fini dans la gueule des chiens tant c'était immangeable!
Il vaut mieux manger moins de viande même si on paie plus cher mais qu'elle soit de qualité!
Et je pense aussi qu'il est bon de réduire sa consommation de viande!
Privilégier les volailles bio! ce sont des viandes maigres.
Il est certain que nous ne sommes pas tous égaux devant le problème.
RépondreSupprimerCe qui me désole toutefois, c'est quand je vois de possibles jardins autour de maisons récente que l'on bétonne pour être "tranquille". A moins de mettre ses tomates et autres plantations en pot, rien n'y poussera jamais.
Nous avons habité un temps en appartement. Sur les trois que nous avons occupé, l'un d'entre eux disposait d'un petit balcon étroit. Nous l'avions transformé en jardin grâce à une armée de pots. Contre toute attente, nous avons bénéficé d'une végétation luxuriante. Nous profitions de plantes aromatiques à profusion, de tomates en quantité et de fleurs diverses et variées. J'en garde un bon souvenir.
Je te rejoins tout à fait Gilda. Nous avons également fait le choix de réduire la quantité de viande consommée au bénéfice de la qualité. Elle n'est pas bio car nos producteurs proches n'ont pas fait ce choix mais elle est on en peut plus locale.
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