Comme tous les ans, ils ont fait la tournée des maisonnées hier soir, à la nuit tombée. Si Saint Nicolas et le Christkindel ont distribué nombre de brioches et de friandises aux enfants sages (0 à 8 ans) du village, en échange d'une chanson de circonstance, il semblerait que, cette année encore, aucun ne manque à l'appel ce matin. Hans Trapp est donc reparti avec un sac vide... Ouuuuf !
SAINT
NICOLAS
Saint Nicolas, patron des écoliers, est fêté le 6
décembre en Alsace mais aussi en Lorraine, dans le Nord, en Allemagne,
Belgique, Pologne, Roumanie…
Vêtu d’un costume d’évêque, il passe de maison en
maison, traditionnellement accompagné du Père fouettard, appelé Hans Trapp, et du Christkindel, le 5 décembre au soir.
De son vivant, Nicolas de Myre fut bienveillant et
généreux.
L'empereur Dioclétien régnant alors sur toute
l'Asie mineure poursuivit cruellement les chrétiens, entraînant ainsi
l'emprisonnement puis l’exil de saint Nicolas.
En 313, l'empereur Constantin rétablit la liberté
religieuse, et saint Nicolas put alors reprendre sa place d'évêque.
Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343.
Selon la légende, saint Nicolas aurait ressuscité trois enfants tués par un boucher.
Les miracles attribués à saint Nicolas sont si nombreux qu'il est aujourd'hui
le saint patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les
navigateurs, les prisonniers, les avocats ou les célibataires.
HANS TRAPP
Selon la légende, c'est en 1737, dans le Comté de
Hanau-Lichtenberg (secteur de Bouxwiller) qu'il apparaît pour la première fois. À
l'origine de ce personnage, il y aurait pour les uns le Maréchal Jean de Dratt
(Hans von Drodt), brute sanguinaire qui terrorisait la population. De son
château de Berwartstein, près de Wissembourg, il rançonnait et pillait
voyageurs et paysans. Il aurait laissé un tel souvenir qu'il serait devenu le
père Fouettard dans toute la région et au-delà. Pour les autres, cela viendrait
du mot « trappen », bruit de ses pas pour chasser les esprits.
Il est représenté comme un personnage
repoussant, couvert de fourrure, avec une longue barbe, le visage sombre et des
cheveux hirsutes. Il menace les enfants désobéissants ou ceux qui rechignent à
réciter leurs prières de les emporter avec lui dans une hotte ou un grand sac
de jute.
CHRISTKINDEL
Pour conserver à la fête de
Noël son contexte religieux, protestants et catholiques adoptèrent un troisième
personnage, le Christkindel
(traduction : le Christ enfant) au XIXe siècle.
Ne pouvant toutefois faire
effectuer la tournée des cadeaux par un nouveau-né, le Christkindel prit la forme d’une jeune fille de blanc vêtue parfois
couronnée de lumière. Le Christkindel est-il la survivance d’une figure féminine qui incarne la fertilité et annonce le nouveau cycle de la nature, ou s’agit-il de Sainte Lucie, fêtée le 13
décembre en Scandinavie ?
Le Hans
Trapp joue donc le rôle du méchant, Saint Nicolas est fidèle à son rôle de
protecteur des enfants et le Christkindel
est un personnage plein de bonté
distribuant des Mannele (brioche en forme de petit bonhomme).
Qu'ai-je à voir avec tout ça ? Chut, faut pas l'dire. Je suis leur styliste... et leur secrétaire.
Bonjour,
RépondreSupprimerTrès intéressante cette petite révision....Merci!
Nicole