Coucou,
Je vous ai déjà parlé de l'émission de France 5 "200km à la ronde" et je vous en parlerai certainement encore car elle m'interpelle vraiment.
Elle me pousse encore plus à m'interroger sur mon mode de vie actuel où le "hop hop" est de mise. Par manque de temps, j'ai l'impression de faire parfois un grand n'importe quoi et de passer à côté de l'essentiel.
Certains évoqueront la crise de la quarantaine en pensant "ça lui passera", mais je crois que c'est plus profond que ça et qu'un changement est nécessaire, vraiment. Je ne me sens plus en accord avec moi même.
J'aspire à une vie simple, au rythme des saisons et c'est là que je suis la plus créative. Aujourd'hui, je passe mon temps à courrir et ma créativité se limite à quelques soubresauts et à une grande frustration. C'est envie est là depuis longtemps (je la formulais sous forme de boutade en disant que j'allais tout quitter pour élever des chèvres en Ardèche, c'est un peu cliché mais bon !) mais elle devient simplement de plus en plus présente et forte.
Bref, après cette petite parenthèse, je vous livre ce qui m'amène ici aujourd'hui. Je voulais vous mettre un lien vers le blog de l'émission sur lequel vous trouverez des des recettes mais aussi des idées pour tendre un peu, vous aussi vers la consommation locale :
http://blog.france5.fr/200-km-a-la-ronde/
Si vous n'êtes pas motivé, j'ai peut être une information qui vous amènera à vous poser des questions.
"Pourquoi l’Arabie saoudite qui ne manque pas d’espace, achète des terres en Afrique? Le royaume wahhabite a acquis, en effet, des millions d’hectares de terres arables en Ethiopie au cours des dernières années. Réponse : parce qu’elle manque cruellement d’eau pour faire pousser ses récoltes.
Même avidité constatée pour les entreprises indiennes. La révolution verte a permis de venir à bout des famines récurrentes mais a allègrement puisé dans les stocks d’eau souterraine du sous-continent indien. Résultat, après des décennies d’irrigation non durable, les aquifères du pays sont à sec, ou presque. L’Inde a donc décidé de délocaliser une partie de sa production alimentaire dans des pays qui ne manquent pas d’eau. Car, la terre africaine ne coute pas cher, et en plus ce «qui a de la valeur ce n’est pas la terre, mais l’eau !», affirmait un investisseur britannique lors d’une conférence à Londres en 2011.
Le message semble se répéter à l’envie dans ces « round up » internationaux d’investisseurs du monde agricole : l’Afrique a de l’eau en abondance. Cette eau est sous exploitée mais prête à être employée dans de grands projets et notamment pour des cultures d’exportation." (source : "Le journal de l'environnement" http://www.journaldelenvironnement.net/article/afrique-ils-louent-la-terre-mais-pillent-l-eau,29483)
L'utilisation déraisonnée de l'eau et des terres se fait également en Amérique du Sud, aux Etats-Unis... et rarement au profit de la majorité des habitants sur place. Il ne s'agit pas de culture vivrière mais d'exportation. Le business n'a pas de limites !!
Et si, au lieu d'acheter des haricots verts à bas prix cultivés en Afrique, nous préférions ceux proches des chez nous géographiquement ? Nous améliorerions probablement notre bilan carbone et cesserions de piller ces pays et de participer à la désertification.
A ceux qui prétendent aimer leur prochain, je dirais :
"Mes enfants, nous devons aimer non pas avec des paroles et des discours mais par des actes" (Lecture de la première lettre de saint Jean). Je ne suis pas d'une grande assiduité à la messe mais parfois il y a des choses qui me parlent.
Pour terminer, voici l'adresse d'un site très intéressant mais qui pourra encore le devenir plus :
http://www.petit-producteur.com/
Ce site répertorie des petits producteurs selon leur type de production. Le petit plus serait de pouvoir les retrouver aussi selon leur région d'implantation. J'ai envoyé un petit mot au Webmaster en ce sens. Mais l'initiative est déjà intéressante en soit.
Lorsque je séjourne pour une période assez courte dans une autre région que la mienne, j'aimerais pouvoir éviter la case "supermarché" et privilégier le producteur du coin mais l'information n'est pas toujours facile à trouver. Plutôt que de ramener un mug à l'effigie de monument local mais fabriqué en Chine ou ailleurs, je préfère de loin ramener un assortiment de petites choses à déguster à nos amis qui veillent sur notre chat et notre jardin.
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